Les petits mots de Marie 2021

Septembre 2021

Bonjour à tous,
Bonjour à vous, parents d’écoliers, enfants, bébés, adultes sans enfants, grands parents, frères, sœurs, tantes et oncles, cousins, cousines…
Nous sommes en train de vivre une rentrée des plus particulière, intense, étrange, bouleversante, stressante, chaotique, selon notre capacité à prendre le recul nécessaire à une relative paix de l’esprit, un sain détachement pour rester en équilibre ou en phase avec ce que nous vivions, vraiment, au sein de notre famille ou tout simplement au cœur de nous-mêmes.
J’avoue que je suis fatiguée, fatiguée de pomper au quotidien dans mes réserves d’énergie qui heureusement en ce qui me concerne sont assez grandes et renouvelées par une hygiène de vie à toute épreuve, un cercle d’amis soutenant, une famille nourrissante et un accès au bonheur assez facile. Fatiguée par tant d’incohérences et d’incongruence… comme tout le monde sans doute.

Je suis de tout cœur avec vous les parents qui vivez cette rentrée scolaire. Avec vous qui avez la conscience que bien des choses, au-delà d’être perturbantes, ont des conséquences néfastes sur l’épanouissement de vos enfants.
Je suis de tout cœur avec vous les enfants, à qui, quel que soit votre âge, il est imposé le port d’un masque qui brime votre liberté d’expression, vos capacités de compréhension, de communication, d’intuition et d’apprentissage de la parole ou de la lecture…
De tout cœur avec vous, qui, à l’âge que vous avez, êtes supposés découvrir et tisser des liens affectifs de proximité, vous embrasser et vous toucher, sans pouvoir le faire de peur d’attraper des germes qui pourraient vous mettre en danger!
Je pense à vous les adolescents qui vivez une pression énorme à un âge où votre visage est une manière de vous présenter à vos pairs et construire votre identité en vous rencontrant, en vous parlant, en vous souriant, en vous présentant par tout ce que votre visage peut exprimer. N’oublions pas que, (selon des études menées par des centres intégrés de santé et services sociaux) près de 70% d’entre vous au Québec se décrivent en détresse, désorganisés voir tétanisés.

Ne me demandez pas comment je vis cette rentrée scolaire avec des enfants et des professeurs masqués. Je me mets systématiquement à pleurer.
Comme tout à l’heure quand mon fils m’a annoncé qu’il n’y aurait pas de célébration pour marquer la fin de son cycle d’études universitaires… Soit, ils auront bien droit à leur bal… mais qu’est-ce qu’un bal à côté d’une célébration devant témoin? Célébration et reconnaissance de leur courage et de leur persévérance, ne fusse-t-elle que symbolique et rituelle.

N’oublions pas que ces jeunes diplômés qui seront bientôt médecins, ingénieurs, sage-femme, infirmiers, ostéopathes, enseignants, acupuncteurs, avocats… ont eu durant plus d’un an un enseignement virtuel. Et quand on sait que les lobes du cerveau impliqués dans la mémorisation sont les mêmes que ceux qui sont impliqués dans les émotions, ils disent presque tous qu’ils ont un mal fou à retenir ce qu’ils apprennent! Pourquoi? Parce qu’en situation de privation sensorielle, relationnelle et émotive, ils ne peuvent pas mémoriser!
Accompagnez-les aussi ces jeunes adultes, s’ils ont eu à faire un choix en incongruence avec leurs valeurs ou leurs croyances en se faisant vacciner contre leur gré pour garder leur droit d’appartenance à leur gang, pour pouvoir continuer à faire du sport, aller prendre un verre ou rester dans leur équipe de volley-ball…

Alors oui, je suis de tout cœur avec vous, vous qui accompagnez de proche ou de loin un enfant petit ou grand.
Nous sommes tous et toutes profondément touchés par ce qui se déroule présentement.

Donc, quand votre enfant rentre de l’école, et ce, quel que soit son âge, accueillez-le, soyez présent, écoutez-le, permettez-lui de ventiler et s’il ne le fait pas spontanément, ouvrez le dialogue et créez des espaces de discussion au repas. Réunissez toute votre énergie pour créer ces échanges familiaux où chacun peut se déposer, s’exprimer, s’écouter…
Valider son professeur pour qu’au moins il se sente légitime de transférer le lien qu’il a avec vous vers cette personne de référence avec qui il va être en relation étroite toute l’année. Ce pont d’attachement va lui permettre de mieux apprendre, d’être plus en confiance et donc plus motivé et plus serein. Car apprendre n’est pas qu’une question de mémorisation de connaissances et d’informations mais aussi et surtout une danse entre émotion, relation à soi, plaisir, opportunité de dépassement, relation à nos pairs, découverte, et bien plus.

Écoutez vos adolescents quand ils vous parlent de la difficulté de faire des choix éclairés quant aux questions aussi importantes que de se faire ou non vacciner, des pertes de libertés et des possibles conséquences négatives, qui s’y rattachent. Accueillez-les même s’ils ont des comportements différents, dérangeants ou interpellants… soyez présents, accueillants, et manifestez-leur votre amour.

Quelle qu’elle soit, je vous souhaite une bonne rentrée… une rentrée qui vous mène au meilleur de vous-même…

Juillet 2021
Quelle explosion de verdure, de beauté, d’odeurs et de floraison!
Lupins, rhododendrons, azalées, iris et lilas ont éclos en même temps cette année! Et notre champ de marguerites est en pleine explosion! Vous êtes les bienvenus dans notre salle d’attente d’été. Un bain de fleurs au soleil ça vous dit?

Voilà une éternité que je ne vous ai écrit.
Je suis dans un processus de création auquel j’offre tout mon temps, toute mon attention et l’intensité qui attise le feu de mes élans m’a soufflé à l’oreille, d’aller plus en dedans.
Me retirer du feu roulant …
Tout au plus d’aller me perdre dans le bois, méditer au pied d’un arbre, dormir au clair de lune… faire un feu pour y jeter quelques peurs ou de faire fausse route, de chambouler, de déranger.

Vous ai-je déjà dit que la presque totalité de mes amis sont à la retraite? Je ne sens pas le temps venu pour moi. Pas avant d’accoucher du bébé que je couve et qui réveille mes nuits. Car je sais aujourd’hui après avoir consacré ma vie à l’accompagnement de la naissance à différents niveaux et dans tout ce qu’elle a de plus noble, puissant et sacré, qu’on ne peut pas accompagner adéquatement les parents, les mamans, les bébés qui viennent à nous (ou nos propres enfants!) sans y poser un regard et une attention particulière intégrant la dimension émotionnelle de l’Histoire de cet être en devenir. Celle-ci commence avec le désir d’enfant, se poursuit par une vie intra-utérine, des traces laissées par le vécu émotionnel de la grossesse et l’empreinte des mémoires engendrées par la naissance, l’accueil et l’entrée dans la vie de ce bébé.
Il est donc de notre responsabilité si nous choisissons d’accueillir un enfant et plus encore si nous accompagnons des parents, des mamans, des bébés en devenir (quel que soit le service que nous leurs offrons), d’avoir fait la paix avec notre propre histoire.

Et nous en avons toute une.
Chargée des meilleurs et des moins bons souvenirs…
Les engrammes de notre empreinte de vie, du projet de nos parents, du vécu de notre maman lorsqu’elle nous portait, de la relation qu’elle avait avec elle-même, son compagnon, sa compagne, ou son entourage, l’empreinte qu’a laissé en elle son accouchement et en nous notre naissance, l’accueil qui nous a été réservé, le ressenti qui y est associé, le premier regard, l’allaitement ou pas, l’adéquat décodage de nos premiers besoins ou pas, la Présence et l’Écoute avec des majuscules, ou pas… constituent l’empreinte de naissance avec et à partir de  laquelle nous allons vivre, faire nos choix, créer et entretenir nos relations, construire nos croyances, fonder notre confiance … pour le reste de notre vie.

Nous ne pouvons faire l’impasse sur ce travail personnel, nous offrant l’opportunité de faire la paix, guérir, transcender, notre propre scénario si nous voulons offrir un accompagnement adéquat en toute transparence, intégrité et disponibilité. Car, nous n’amènerons jamais nos enfants, nos clients, nos patients, au-delà de là où nous nous sommes rendus nous-mêmes dans notre cheminement.
L’empreinte des 1000 jours cela vous dit-il quelque chose? Certains commencent le décompte 9 mois avant la conception et le termine quand l’enfant atteint 1 an et demi à 2 ans.
J’appelle l’impact de cette période fondatrice « le petit sac à dos » avec lequel le petit d’homme commence son existence. Il est plein du poids du vécu des expériences de ce processus de naissance, à moins que ses parents ne l’accompagnent à s’en alléger… une roche à la fois.
Cet allègement sera possible si les parents, (les accompagnants) acceptent le chemin de la conscientisation de leur propre histoire, si possible avant la venue de leur premier enfant… en sachant qu’il n’est jamais trop tard.

Cette aventure, je l’ai parcourue en long et en large et aujourd’hui j’aimerais la partager afin de rendre à la naissance toute sa noblesse et son potentiel initiatique.
Alors voilà l’Odyssée dans laquelle je plonge et à laquelle je vous invite.
Synthèse de connaissances, d’expériences et d’outils de transformation tels un caléidoscope multi-facettes permettant de mettre en lumière chaque étape et chaque recoin du voyage de notre propre naissance.
Le chemin le plus court en distance et non moins le plus intense et initiatique de notre vie. Au plaisir de vous inviter très bientôt dans un groupe FB privé pour commencer cette grande aventure.

En attendant, ici, à l’Odyssée, comme chaque année, nous nous succéderons pour nos vacances pour rester à votre disposition tout l’été.
Nous avons le plaisir d’accueillir Isa René de Cotret, Acupunctrice début juillet. Elle assurera ce service désormais disponible 5 jours par semaine avec karèya Audet.
François Michaud, Ostéopathe qui a commencé à pratiquer au sein de notre équipe cet hiver a encore de la disponibilité.
Vanessa Montminy, a terminé son essai pour être officiellement diplômée Art thérapeute. Elle œuvre au sein de l’équipe depuis plus d’un an déjà. Bravo Vanessa!
Nathalie Gingras, massothérapeute sera en vacances tout l’été.
La forme des conférences gratuites a changé. Un coût de 20$ est maintenant demandé lors de votre inscription pour réserver votre place. Nous les donnons en présentiel dans la grande salle de l’Odyssée.

Alors nous vous souhaitons un merveilleux été plein de lumière, de soleil et de chaleur, d’intériorité et de proximité avec les gens que vous aimez. Activons notre sécrétion d’ocytocine en nous câlinant… allègrement. Au grand plaisir de vous croiser et de vous servir encore et encore au sein de votre santé optimale… à tous les niveaux.

Bon été à tous

Marie

Février 2021

Bonjour à vous,

Février… déjà et surtout déjà presque 1 an que notre monde a basculé dans ce que certains ont nommé leur cauchemar et d’autres comme la plus merveilleuse des opportunités qu’ils ont rencontrée.
Où que nous soyons, aujourd’hui dans le processus d’acceptation ou de révolte en ce qui concerne notre quotidien il est primordial de se relier à ce qui nous fait du bien, et… à ce qui fait du bien à notre cerveau.

Boris Cyrulnik célèbre neuro psychiatre, nous met en garde quant à la dégénérescence de notre cerveau privé de lien et de présence avec nos semblables…
Il nous rappelle que nous ne sommes pas égaux au sein de la situation qui nous préoccupe actuellement.
Tout dépend de notre empreinte psychologique et émotionnelle avant l’agression que nous visons (confinement, peur d’attraper le virus, peur de le transmettre, peur de perdre un être aimé…)
S’il y a eu trauma dans l’enfance, précarité sociale, logement exigu, travail peu nourrissant et mal payé pour les parents… le traumatisme sera plus grand que si le socle familial est solide, que notre profession est stable et nourrissante et que nous vivons dans un logement qui permet à chacun de trouver son espace malgré le confinement…

Il nous rappelle que durant la grossesse si la maman vit du stress, le bébé absorbera les substances chimiques qu’elle produit (cortisol…) et que donc elle a à prendre soin de sa santé mentale et psychologique pour minimiser cette éventuelle agression.
Que durant la période pré verbale du bébé (donc avant +/- 3 ans) il ne souffrira que très peu de la situation si sa maman lui sourit, lui parle de ce qu’elle vit, si elle bouge et est elle-même en équilibre car il vit dans la bulle psycho émotionnelle de sa mère.
Que dès 3 ans lors de l’acquisition de la parole, tout va dépendre de la manière dont les parents vont parler de la situation, du virus, du confinement… l’enfant va forger sa confiance sur ce qu’il sent, ce qu’il entend et ce qu’il perçoit de ce que ses parents vivent. D’où l’importance de nommer clairement et simplement les choses de manière rassurante, sinon l’enfant risque d’imaginer le pire à partir de ce qu’on lui exprime en termes de dangerosité sans solutions ou de fantasmer sur des scénarios stressants si on ne lui en parle pas.

Quant aux adolescents qui ont toute ma compassion pour le moment car c’est une période de construction de « qui je suis au regard de l’autre »… sans ce fameux regard constructeur… il y a un gap entre les jeunes garçons et les jeunes filles.
Ces dernières généralement plus matures et développées psychologiquement de 2 ans sur leurs semblables mâles seront plus armées face à ce qui se passe présentement. Les jeunes garçons, déjà en fatigue de croissance… seront plus hypothéqués par le confinement et la privation sociale. Tenons en compte.

Merci Monsieur Cyrulnik pour cette analyse de nos petits et grands… elle nous invite à nommer les choses avec empathie et doigté. A identifier ce que nous vivons nous même et pouvoir mettre des mots sur nos états intérieurs afin de permettre à nos enfants de valider leurs sentis de ce qui se joue en nous.

Et je rajouterais à tout ceci, que les dernières découvertes en neuro science prouvent que notre qualité de vie est directement liée à la qualité de notre cerveau.
Que, et nous l’ignorions encore il y a peu, notre cerveau ne cesse de se développer et que le vieillissement n’est plus une avenue inéluctable.
Que la neurogénèse (fabrication de nouvelles cellules nerveuses) n’a pas d’âge et que notre qualité de vie dépend de cette plasticité.

Alors qu’est-ce qui favorise cette santé cérébrale?
Un bon sommeil, une bonne alimentation saine, une activité physique régulière, et de bonnes relations sociales.
C’est un bon début…
Étant donné la situation actuelle, il nous est demandé d’être créatifs quant à l’entretien de notre tissu social.
*Si vos amis sont à l’aise avec le 2 mètres en extérieur, prévoyez des rencontres ou des marches avec d’autres mamans ou des amis. Rien ne remplacera ces rencontres en présence… ni un zoom, ni un face time, ni un coup de téléphone… Et si vous connaissez des gens qui sont encore prêts à une bonne accolade avec ou sans masque… et bien soyons fous, lâchons-nous lousse. Et cultivez cette relation. (ceci n’engage que moi, et seulement moi )
Savez-vous que nous sommes la somme des 5 personnes que nous fréquentons le plus? Il est temps de revoir le cercle de nos relations surtout en ce moment quitte à le ré ouvrir plus tard…
*Lançons-nous des défis rigolos, un à un, si nous sommes éloignés… ça aussi ça crée du lien quotidien.
*Entretenons notre immunité naturelle par des gestes concrets afin de se sentir forts et protégés.
*Et n’oublions pas que le stress (pensées, alimentation, sommeil agité, relations toxiques, manque d’intérêt ou de variété dans nos activités…) est le premier agresseur de notre cerveau et qu’il diminue notre neurogénèse.
*Changez de route pour aller conduire les enfants à l‘école ou à la garderie, la nouveauté et l’exploration crée de nouveaux circuits qui favorisent la neuro plasticité et la création de nouvelles cellules nerveuses.
*N’oublions pas que les jeux vidéo de nos ados augmentent la neurogénèse (et oui!) mais pas plus de 45 minutes… car après ils auront l’effet inverse de dégradation de ces mêmes cellules.
*Commencer une nouvelle activité, un nouvel hobby, être débutant dans quelque chose rend notre cerveau plus performant et donc améliore notre qualité de vie.
*Changeons la configuration de notre maison ou appartement, sans nous lancer dans de grands travaux (la peinture c’était en mars avril dernier) juste pour amener de la nouveauté à nos neurones, ils frétillent juste à cette idée.
* Plus on a des comportements qui stimulent cette neurogénèse, plus on connaitra dans nos vies, de la joie, de l’amour et de la créativité.

Alors en ces temps particuliers, soyons fous, soyons créatifs, soyons inventifs, élargissons notre cercle même si… et rapprochons-nous des gens qui nous stimulent, nous permettent d’apprendre de nouvelles choses et nous invitent à être la meilleure version de nous-mêmes.

Bon mois de février à tous.

Marie

 

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